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Stéphane Ziani : "Si les Lensois pouvaient être gentils avec nous..."

#INTERVIEW - En ce jour de Lens-Nantes, j'ai contacté Stéphane Ziani pour discuter avec lui du match en retard de la 8e journée entre deux équipes avec lesquelles il a été champion de France (1998, 2001). Entraîneur des U19 des Canaris, il me livre son analyse sur l'affiche du jour.


Que penses-tu du début de saison du RC Lens ?


Déjà, j’étais content que le club remonte en Ligue 1. C’était important de revoir les Sang et Or au plus au niveau du football français. J’étais revenu à Bollaert il y a un an. J’étais triste parce que c’était pour rendre hommage à Daniel Leclercq mais j’avais pu profiter du stade. Ça me fait plaisir de les revoir en Ligue 1. Ce n’est jamais facile de débuter la saison quand tu es promu mais ils font un bon début de championnat. Ils sont bien positionnés, ce qui leur permet de travailler un peu plus tranquillement.


Le début de saison du FC Nantes est un peu moins réussi. Qu’en penses-tu en tant qu’ancien joueur et entraîneur des U19 ?


Il y a un bel effectif. Il y a eu des matchs où le contenu était intéressant mais où l’équipe a manqué de réussite, notamment sur le dernier match face à Metz (1-1) qu’ils auraient dû gagner. Il y a aussi eu des blessés et des joueurs victimes du covid. Ils sont plutôt sur une pente ascendante et ils récupèrent Imran Louza et Nicolas Pallois qui seront frais et vont renforcer l’équipe.


Louza et Pallois reviennent alors que Lens vient de récupérer Fofana et Ganago. Avec ces retours, on va forcément assister à un bon match.


C’est clair ! En tant qu’amoureux du foot, je préfère voir les meilleures équipes sur le terrain même si côté nantais Moses Simon est toujours absent. Pour le plaisir des yeux, c'est mieux de voir un Lens-Nantes avec les effectifs quasiment au complet.


Toi qui as porté les deux maillots, tu as joué quelques matchs entre Lens et Nantes. As-tu un souvenir marquant d’une de ces rencontres ?


En 2001, on avait été sacrés champions lors de l’avant-dernière journée avec Nantes et on affrontait Lens à Bollaert lors de la dernière journée. On bat Lens quatre buts à un et cela reste pour moi un bon souvenir car les supporters lensois nous avaient applaudis et, moi qui avais connu un titre de champion avec Lens, cela me rappelait de bons souvenirs. J’avais aussi plaisir à revoir des amis.


Tu as été champion avec les deux clubs. Je ne vais pas te demander de classer les deux trophées, mais lequel des deux t’a le plus marqué ?


Ce n’est pas que je n’ai pas envie de répondre à la question, mais il y a beaucoup de similitudes entre les deux. Celui avec Lens avait une saveur particulière car c'était mon premier titre de champion. Mais être champion avec Nantes, dans le club et avec l’entraîneur qui m’ont formé, c’était aussi une joie importante. Les deux titres se ressemblent car on n’était pas favoris. Les deux fois, on sortait d’un exercice précédent compliqué et il n’y avait pas eu tant de changements que ça. Et de fil en aiguilles, tu arrives à créer quelque chose avec un groupe humble, qui vit bien et qui travaille beaucoup. Toutes ces valeurs ont été les recettes de nos victoires finales.

En bas à gauche, Stéphane Ziani sous le maillot nantais en 1999 - GettyImages

Quand on parle de Stéphane Ziani on pense à une époque pas si lointaine où les deux clubs étaient des équipes importantes de Ligue 1. Penses-tu que cela puisse se reproduire dans le futur ?


Je l’espère ! On voit encore qu’il y a toute une région derrière les Sang et Or et c’est aussi le cas à Nantes avec beaucoup de monde et une ferveur incroyable à chaque match. Je vais prêcher pour ma paroisse mais Nantes c’est aussi une bonne formation, l’ambition de la part du président… Tu sens que Lens, pour un promu, a beaucoup d’ambition aussi. Après, il y a des clubs comme Paris qui sont en tête.


C’est moins facile qu’avant ?


Oui, la donnée économique est devenue très importante. Avant, Lens ou Nantes pouvaient gagner des titres, Lille et Montpellier ont aussi eu un titre de champion un peu plus tard… Je ne suis pas certain que cela soit encore possible aujourd’hui. En tout cas, c’est beaucoup plus compliqué.


Quel est ton pronostic pour Lens-Nantes (25/11/2020, 19h) ?


Cela se jouera à pas grand-chose. Les deux équipes sont sur une bonne dynamique avec une équipe lensoise qui a quelques points d’avance et qui compte deux matchs en retard. Ils ont l’occasion de continuer leur ascension en gagnant. Pour Nantes ce match en retard est un peu un match bonus. Mais on aura besoin de points donc si les Lensois pouvaient être gentils avec nous... (rire) Ce serait bien de prendre des points pour évoluer avec un peu plus de sérénité et pour que l’ambiance générale du club soit plus agréable.

Stéphane Ziani et Mickaël Debève lors du titre de champion de France du RC Lens (mai 1998) - GettyImages

Je remercie Stéphane pour sa gentillesse et sa disponibilité !

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