#INTERVIEW - Journaliste sportif pour beIN SPORTS et passionné de radio, Samuel Ollivier crée son podcast Sam Questionne dans lequel il parlera de tout sauf de sport. Le premier épisode avec le comédien Kheiron sort ce mercredi. Il a accepté de me parler de son projet.
Pourquoi lances-tu ce projet ?
Ça partait du constat que j’étais très heureux dans ma vie professionnelle mais que j’avais aussi envie, en marge de mon activité, de faire d’autres choses. Je suis un enfant de la radio et c’est un média qui m’a toujours passionnée. Plus jeune, je l’écoutais dans mon lit, le soir, avant de me coucher. Avec la radio, l’imaginaire prend le dessus, les mots ont encore plus leur importance car ils sont les seuls à pouvoir transmettre une information ou une émotion. Je suis journaliste de sports mais j’aime dire que je suis journaliste d’abord. Tout m’intéresse, tout me questionne. C’est comme ça que j’en suis arrivé à travailler sur ce projet que j’ai appelé « Sam Questionne ». La démarche est simple : des choses m’intéressent et je vais en parler.
Depuis quand penses-tu à ce projet ?
Cela fait plusieurs années. Il fallait trouver le bon moment par rapport au travail que j'ai à beIN SPORTS et qui reste ma priorité. Il fallait le temps pour le faire, et pour bien le faire car c’est mon ambition. L'objectif est que je me fasse plaisir et que je sois fier de pouvoir présenter un produit de qualité à ceux qui vont l’écouter. J’ai la passion de la radio chevillée au corps depuis que je suis gamin et j’ai toujours eu l’idée d’y revenir d’un manière ou d’une autre. Pour l’instant, c’est de cette manière-là.
Quel a été le processus de création du podcast ?
Du calage de l'interview à l'interview en elle-même, je fais tout tout seul. C’est artisanal et fait avec le cœur, la passion du journalisme et celle de la radio. En revanche, j’ai été aidé pour certaines choses par deux personnes : Aubane Jardinier qui est mon ami et qui m’a soutenu dans le processus de création, et Steven Pinsault qui a créé l’univers visuel. Clément Grèzes m’a beaucoup aidé aussi. C’est ma sœur qui a trouvé le nom. Je ne trouvais pas de titre, je lui proposais des titres sans intérêt du style : « J’ai une question », « Encore une question ». Elle m’a conseillé de choisir quelque chose en rapport avec moi. Tout le monde m’appelle Sam donc on a cherché : « Sam interroge », « Sam intéresse » puis « Sam questionne » qui me correspondait bien car je me pose beaucoup trop de questions et que ça agace mes amis (rire).
Tu me disais en 2020 « le journalisme est devenu ma passion, je m’intéresse à l’actualité générale ». C’est un projet qui va dans ce sens ?
Je me suis toujours intéressé à tout mais je n’ai pas eu l’occasion de le développer. Le journalisme de sport a été mon premier métier et je m’y épanouis encore aujourd’hui. Mais il n’y a pas de plan de carrière. Cette envie est pure et ne répond pas à un projet secret de faire autre chose. C’est simplement : j’ai envie de faire autre chose et je le fais. Ce n’est pas nécessairement le début d’une transition vers un autre job. J’ai voulu développer mon envie et cela plaira à ceux qui auront la gentillesse de l’écouter. Je n’ai pas d’autre objectif que de me faire plaisir.
Inviter des personnalités en lien avec le sport pour parler d’autres thèmes est-il envisageable ?
Je ne me l’interdis pas. Je ne veux pas parler de sport car beaucoup en parlent et en parlent très bien. Moi, j’en parle toute la journée et je voulais m’ouvrir d’autres possibilités, découvrir d’autres choses. C’est un podcast de découvertes pour moi. Interroger des sportifs sur d’autres thématiques qu’ils défendent en dehors du sport, cela m’intéresse clairement. Et cela permettrait de les découvrir eux aussi sous un autre jour. C’est quelque chose que je n’exclus pas.
Quand tu commentes des matchs, tu as pour habitude de raconter des histoires. Là aussi, le but sera de raconter des histoires ?
Totalement. Ma façon de concevoir ce métier – et c’est très personnel – c’est aussi de raconter des histoires. C’est ce que j’aime faire à beIN SPORTS et c’est ce que je vais faire dans ce podcast. Les deux premiers épisodes sont déjà très riches en termes d’histoire. Ce sont des rencontres, j’avais envie de les découvrir et les raconter à travers l’interview.
Kheiron sera ton premier invité. Pourquoi lui ?
Parce qu’il a un parcours incroyable et c’est ce qui m’a intéressé chez lui. Un parcours professionnel déjà. J’ai eu l’occasion de le voir sur scène à de nombreuses reprises où il est un spécialiste de l’improvisation. C’est très impressionnant et j’avais envie de comprendre les mécanismes de ce travail. C'est aussi pour son parcours de vie qui est raconté dans son film « Nous trois ou rien ». Ses parents sont Iraniens et ont combattu sous la dictature du shah d’Iran puis de l'ayatollah Khomeini pour la liberté et la démocratie, jusqu’à devoir quitter leur propre pays pour rejoindre la France avec un enfant, qui était Kheiron. Ce parcours, pour tout ce qu’il contient d’humanité et de tragédie, est passionnant et j’avais envie d’aller plus loin que ce qui est raconté dans le film qui est déjà très, très riche. C’est d’ailleurs un superbe film que j’encourage tout le monde à aller voir.
Comment s’est fait le contact et comment se fait le contact avec les invités ?
Il m’a dit oui tout de suite. C’est agréable car je voulais qu’il soit mon premier invité et il a mis deux minutes pour me répondre. Ça m’a plu et touché. Il se trouve que le hasard fait bien les choses car il regarde beaucoup le football et joue aussi beaucoup au football et on s’est aperçu qu’on jouait au même terrain d'Urban Soccer en région parisienne chaque semaine. Le contact s’est fait comme ça, il était plus ou moins établi. Le jour où j’ai décidé de lancer ce podcast, je me suis dit que ce serait très bien de l’avoir comme premier invité et il a accepté.
De quoi parle ce premier podcast ?
Sam Questionne, c’est un invité qui me questionne. C’est un point de départ pour l’interview : ici c’était l’improvisation. C’est un lieu où l’invité me reçoit et se sent à l’aise : là, c’était chez lui. Et la conversation se déroule de la façon la plus naturelle possible. On parle d’improvisation, de cinéma, de récompenses, des César… Vous découvrirez pourquoi il a un César chez lui alors qu’il n’a jamais gagné de César, vous l’entendrez parler de sa famille, de ses amis, de son parcours personnel avec l’Iran… Il y a plein de belles choses et de surprises et j’ai hâte d’avoir le retour de ceux qui écouteront. C’est un podcast qui sera disponible sur toutes les principales plateformes d’écoute. J’espère qu’il trouvera un écho intéressant et que toute la passion que j’ai eu à monter le projet sera entendue.
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