#LigueDesChampions - Mercredi soir sur sa pelouse, le LOSC abattait sa dernière carte pour rester en vie dans la compétition. Après deux premiers revers sévères concédés contre l'Ajax et Chelsea, les Dogues avaient l'obligation de faire un résultat contre le FC Valence pour rester dans la course et ne pas, déjà, devoir dire adieu à la coupe d'Europe.
C'était le soir de la dernière chance pour le LOSC. La dernière chance de se lancer en Ligue des Champions et de s'offrir le droit de rêver d'une qualification inespérée dans un groupe relevé. Pour cela, Lille avait l'obligation de faire un résultat face un FC Valence à l'accent français. Pourtant, alors que son équipe restait sur deux défaites lors des deux premiers matchs, Christophe Galtier décidait de se passer de Jonathan Ikoné et Jonathan Bamba. Pour remplacer ses deux meilleurs éléments, le tacticien nordiste optait pour Luiz Araujo et Yusuf Yazici, la recrue turque arrivée cet été à Luchin. Mais trop peu précis techniquement, les deux joueurs n'ont pas donné raison à leur entraîneur. Inoffensif, Luiz Araujo n'a pas inquiété la défense espagnole tandis que l'ancien de Trabzonspor a encore raté une sortie européenne et a été remplacé par Jonathan Ikoné. En peu de temps, le meneur de jeu lillois a transfiguré le visage de l'attaque de son équipe et inscrit le but égalisateur permettant à son équipe de conserver un espoir de qualification.
Au bout du bout, Lille est allé chercher son premier point de la saison en C1. Pourtant, on a longtemps cru que le scénario cruel des deux premiers matchs se reproduirait. Largement dominateur face à une équipe espagnole limitée dans le jeu, le LOSC a montré les mêmes failblesses que contre l'Ajax et Chelsea. Face au but de Jasper Cillessen, les Nordistes ont manqué d'efficacité à l'image de Yusuf Yazici qui a trouvé la barre sur une lourde frappe du pied gauche en fin de première période (40'). Et comme à chaque fois depuis son entrée en jeu dans la compétition, Lille a été sanctionné de son manque de réalisme. Après une énième tentative non cadrée de Benjamin André (49'), le FC Valence, sur sa première véritable incursion du second acte, est venu à bout de l'arrière-garde lilloise. Bien lancé dans la profondeur, c'est l'international français Kévin Gameiro qui a parfaitement servi un Denis Cheryshev buteur face à Mike Maignan (63').
A l'heure de jeu, les coéquipiers d'un Boubakary Soumaré impuissant malgré son excellente prestation se retrouvaient menés au score et en très mauvaise posture au classement. Battu un peu plus tôt dans la soirée, l'Ajax Amsterdam avait vu Chelsea revenir à sa hauteur avec 6 points, larguant Lille et son zéro pointé. Pour garder espoir, Christophe Galtier se décidait enfin à utiliser Jonathan Ikoné à vingt minutes de la fin. Dès son entrée, l'international tricolore se montre très dangereux, bien plus que Luiz Araujo, et se distingue d'une frappe lointaine qui réveille le Stade Pierre-Mauroy (65'). De nouveau dans le match, les Dogues sortent les crocs et se montrent de nouveau dangereux par l'inusable Benjamin André puis par Loic Rémy qui loupe l'immanquable. Trouvé dans la surface, le milieu de terrain bute sur le portier valencien avant d'offrir un caviar à l'ancien marseillais qui rate le cadre (74'). A un quart d'heure du terme, Lille est plus proche que jamais d'une égalisation.
Le manque de réalisme du LOSC est affolant. En vingt-cinq tirs tentés mercredi soir, les Lillois n'ont cadré que six fois et ont dû s'y prendre à plus de vingt fois avant d'enfin trouver la faille. Mais dans les dix dernières minutes, la réussite tourne enfin dans le camp nordiste. Pour deux fautes consécutives (82', 84') dont une sur Victor Osimhen qui filait au but, l'ancien lyonnais Mouctar Diakhaby est expulsé et laisse Valence en infériorité numérique. A onze contre dix, Lille pousse et après une nouvelle opportunité manquée par Jonathan Bamba, c'est Jonathan Ikoné qui libère le public lillois. D'un superbe enchaînement, le numéro dix du LOSC met trois défenseurs dans le vent et allume Jasper Cillessen d'une frappe surpuissante du pied droit (90'+5). Un but partout, l'espoir renaît et Ikoné n'y est pas étranger. En vingt-cinq minutes seulement, le joueur formé au PSG a changé le visage de l'attaque de son équipe. Bien plus vif, efficace et intelligent dans ses choix que Yazici, il a donné le tournis à une défense espagnole dépassée qui aurait dû craquer bien avant.
A mi-parcours, Lille est toujours en vie. Pour combien de temps ? Les Lillois se déplaceront sur la pelouse de Mestalla lors de la prochaine journée pour affronter de nouveau le FC Valence, qui conserve trois points d'avance sur les Dogues. Devant, Chelsea et l'Ajax font la course en tête avec six points chacun et font plus que jamais figure de favoris de ce groupe H. Le tenant du titre en Ligue Europa et l'un des demi-finalistes de la dernière édition de la Ligue des Champions se retrouveront lors du prochaine match et peuvent voir Lille ou Valence se rapprocher. Pour la formation de Christophe Galtier, la victoire sera désormais une nécessité sur la pelouse de Valence pour entrevoir la possibilité d'une qualification pour les 1/8e de finale.
Mes notes :
LOSC : Maignan (5/10), Celik (6/10), Fonte (6/10), Djalo (5/10), Gabriel (5/10), Bradaric (5/10), André (8/10), Soumaré (7/10), Yazici (4/10), Araujo (4/10), Osimhen (5/10).
Valencia : Cillessen (7/10), Wass (5/10), Paulista (6/10), Diakhaby (4/10), Costa (4/10), Parejo (5/10), Kondogbia (5/10), Coquelin (4/10), Cheryshev (6/10), Gameiro (5/10), Gomez (3/10).
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