Ce vendredi matin, j'ai eu la chance de découvrir le centre de formation du Racing Club de Lens et d'assister à la conférence de presse d'avant-match de la rencontre Orléans-Lens (Retrouvez l'article ici). Retrouvez simplement les meilleurs extraits de la conférence de presse dans cet article.
Alain Casanova...
Sur Thomas Ephestion : "Je pense que c'est une bonne pioche, il mérite un revient à Jocelyn Blanchard qui le suivait depuis longtemps. Et il fait partie des joueurs qui sont intéressants pour un club, avec un potentiel et une grande marge de progression. Il semble vraiment à l'écoute, il a envie de progresser et qui a envie de transférer ce qu'il apprend sur le terrain. Il y a beaucoup de travail à faire, mais je pense que le potentiel est là et ça semble être un garçon avec beaucoup de maîtrise et une tête bien remplie. Vous savez, ces joueurs qui sont passés par un centre de formation mais qui en sont partis parce qu'ils n'ont pas été conservés et qui savent étudier ce qu'il n'a pas fonctionné, même si à Marseille ce sont vraiment les tous meilleurs qui sont conservés. Je pense que lui il a su se relancer à Béziers, en National, sûrement analysé ce qu'il n'avait pas fonctionné au niveau de son jeu, de son état d'esprit, de son mental pour avoir une seconde chance. Aujourd'hui on n'a que quinze jours de recul donc il est encore trop tôt pour faire des bilans, mais ses deux entrées on été positives. On voit à l'entraînement qu'il manque de rythme, il n'avait pas joué depuis le 16 décembre, mais c'est un joueur très concerné par ce qu'il fait et très concentré. "
Sur les échecs en centre de formation, est-ce rédhibitoire ? "Non, regardez Franck Ribéry ou Mathieu Valbuena. J'ai connu à Toulouse des joueurs qui manquaient de maturité. Elle peut être technique, physique ou mentale et ces joueurs ont besoin d'un peu plus de temps mais cela n'empêche pas ces joueurs de combler leur retard et de faire ensuite une très belle carrière."
Thomas Ephestion, un joueur porté vers l'offensive, qui devra s'adapter dans un 4-4-2 : "Je pense que c'est avant tout dans le sens tactique où il doit beaucoup progresser, dans le sens mental aussi. Très souvent les joueurs qui arrivent d'un niveau inférieur s'aperçoivent qu'ils ne voient pas du tout le jeu en continuité comme cela doit être le cas. Le jeu ne s'arrête pas après une perte de balle. Il a montré des choses sur le plan offensif, il a une première touche intéressante. Il a un changement de rythme dans sa percussion qui est intéressant. Mais dans sa transition défensive il a une marge de progression et il va savoir la combler, j'en suis convaincu.
Sur Orléans, peut-être un match piège à l'extérieur : "Tous les matchs sont des matchs pièges, comme aller au Red Star ou à Bourg-en-Bresse. Cela reste des matchs compliqués. Nous sommes dans les treize derniers matchs où toutes les équipes ont quelque chose à jouer. Il y a énormément d'équipes qui jouent pour les trois premières places, il y a énormément d'équipes qui jouent leur survie comme Orléans. Aucun match n'est facile. Au match aller, cette équipe a montré de la qualité. Ils ont des joueurs avec beaucoup d'expérience dans toutes les lignes comme Karim Ziani qui est un grand joueur, et c'est une équipe qui a un potentiel offensif et qui a réussi à faire vaciller Strasbourg jusqu'au dernier moment. C'est une équipe qui a gagné contre Sochaux et qui sera dangereuse comme Bourg-en-Bresse l'a été."
Sur Daniel Oparé : "Je pense que Daniel a un bon potentiel. Il a peu joué sur les derniers mois, donc il doit revenir à un niveau de compétition un beaucoup plus élevé en enchaînant les matchs, avec un peu de rythme. On peut être plus exigeant car il a montré des bonnes choses. Il manque de régularité sur un match. Mais il faut être indulgent avec lui, il faut être patient car il est arrivé avec plusieurs mois d'inactivité
Sur le groupe, et Mohamed Fofana : "Benjamin Bourigeaud est suspendu mais il n'aurait pas pu joué car il n'a pas repris de manière collective. Mais il va reprendre rapidement. C'est une histoire de jours. Ensuite Mohamed Fofana et Valentin Belon qui revient tout doucement. J'ai l'avantage de connaître très bien Fofana. Je voulais qu'il vienne pour ses qualités de footballeur mais avant tout pour ses qualités humaines. Avant de penser de manière individuelle, il pense de manière collective. Il ne mettra jamais en avant ses problèmes personnels. Son mal-être est énorme car il ne peut pas rendre la confiance que le club a placé en lui. Il a l'impression de trahir le club. Il mettra toujours en avant la cohésion de groupe. Celui avec qui il parle le plus est sûrement Jean-Kévin Duverne, malgré la concurrence. Il a une telle approche pour pouvoir aider les gens qu'il est exceptionnel. Nous le staff, on sait qu'on doit être très proche de lui et on sait qu'il va revenir et qu'il va pouvoir apporter quelque chose au groupe".
Thomas Ephestion...
Sur ses premiers pas avec le Racing Club de Lens : "Bonne entrée en matière dans un contexte difficile face à une équipe de Bourg-en-Bresse qui ne lâche pas, un terrain difficile et aussi l'appréhension de mon premier match en Ligue 2. Globalement cela a été même si personnellement je peux faire largement mieux. Concernant Clermont lundi, c'était un soir de première pour moi à Bollaert. On est mené un à zéro. Au moment où je rentre, Kévin Fortuné égalise, ce qui me permet de rentrer dans de meilleures conditions, et après cette action qui nous permet de mener deux buts à un, je me suis totalement relâché mais en restant concentré. Je vis pour le football. Contre Clermont quand 25 000 personnes crient derrière toi, les gestes viennent tous seuls. C'est ce qui m'a donné envie d'être footballeur professionnel"
Sur Orléans : "Je n'ai pas pu jouer contre eux la saison dernière mais Béziers avait perdu (1-0). C'était une équipe qui descendait de Ligue 2 et qui jouait la montée. La défense peut être leur point faible. C'est un parcours difficile pour eux, car quand tu sors du National, tu as du mal à rester dans l'échelon supérieur. Ils jouent leur survie. Contre nous, prétendant à la montée, ils viendront sans doute d'abord jouer le nul. Ils vont jouer en contre pour faire un hold-up."
Sur sa complicité avec Kévin Fortuné : "Oui, on m'a dit que ça se voyait qu'on s'entendait bien. C'est même pas en forçant, c'est peut-être inconsciemment du fait qu'on ai évolué ensemble un certain laps de temps. Moi, automatiquement sur le terrain je comprends ses appels, ses déplacements... "
Sur son temps de jeu : "C'est clair, ça va vite. Moi je suis là pour apprendre, mais si le coach fait appel à moi pour vingt minutes, je donnerai pour vingt minutes et si le coach fait appel à moi pour cinq, dix, quinze, vingt minutes, je donnerai le maximum. Je n'ai pas d'objectif fixe de temps de jeu".
Son grand frère, Nicolas Maurice-Belay : "Il m'apporte beaucoup de conseils. C'est important pour moi. C'est un modèle puisque c'est mon grand frère. Je l'ai toujours suivi depuis qu'il a commencé à Clairefontaine. J'allais le voir jouer. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai découvert Bollaert, en allant le voir jouer avec Bordeaux contre Lens. C'est tout ces petits détails qui me donnent envie de jouer".
Ses modèles : "J'aime beaucoup voir jouer Yaya Touré. De ma génération j'aime beaucoup Paul Pogba".