INTERVIEW – L’attaquant expérimenté de Chambly, Kévin Lefaix, a accepté de répondre à mes questions. A la veille d’affronter Les Herbiers pour le compte de la deuxième journée de championnat, le joueur de 35 ans est notamment revenu sur la préparation estivale de son équipe et sur la défaite contre la Duchère le weekend dernier.
Bonjour Kévin, pourrais-tu d’abord revenir sur ton parcours ?
Oui, j’ai commencé à Janzé, ma ville de naissance, jusqu’à 13 ans. Ensuite j’ai fait les détections au Stade Rennais et j’ai été pris donc j’ai joué en -15 ans et -17 ans au Stade Rennais. Ensuite j’ai joué dans un petit club de banlieue Rennaise en PH. J’ai arrêté le foot pendant une année puis j’ai repris au Stade Rennais en DH, j’ai joué pendant un an à Saint-Malo et j’ai continué à l’AS Vitré, en DH, avec possibilité de jouer en CFA. J’ai joué en CFA au bout de six mois pendant trois ans. Ensuite je suis parti à Orléans où j’ai également joué pendant trois années, une en CFA et deux en National. Ensuite j’ai joué en National au Poiré-sur-Vie. Puis j’ai rejoint le Red Star où j’ai fait deux saisons en National puis six mois en Ligue 2 et j’ai signé en Belgique puis à Chambly en janvier 2017.
Pourquoi as-tu rejoint Chambly ?
J’ai été voir un peu le championnat à l’étranger et j’avais envie de revenir en France. Chambly s’était positionné depuis un moment sur le fait que je puisse venir donc le projet que le club avait m’a plu et ça s’est fait tout seul.
Kévin Lefaix avec Chambly contre Lens en amical
(Crédit : Le Petit Reporter Foot)
Comment s’est passée la préparation estivale avec Chambly ?
Super bien. Pour le groupe, cela a été une grosse et très bonne préparation je trouve. Les nouveaux ont su s’intégrer facilement et on a très bien travaillé. Pour ma part, j’ai eu un petit souci donc c’était un peu compliqué pour moi mais j’essaie de revenir maintenant à mon meilleur niveau.
Vous avez notamment affronté Lens ou Valenciennes, pensionnaires de Ligue 2. Ces matchs ont-ils été de bons tests pour l’équipe ?
Oui, c’étaient de bons tests. Après c’était le début de la préparation donc on n’était pas forcément prêts à jouer des matchs comme ceux-là et eux étaient un peu plus prêts que nous. Malgré tout, cela permet de voir ce qu’une équipe professionnelle de Ligue 2 peut nous apprendre dans le jeu et c’est toujours intéressant de se confronter à ces équipes-là.
Que penses-tu de votre début de saison avec la première défaite contre Lyon la Duchère le weekend dernier ?
On aurait espéré mieux pour un départ, parce qu’on a quand même des ambitions cette année. Mais au final ce n’est pas très grave, on sait que la préparation a été très bonne et assez importante niveau physique. Je pense qu’on n’est pas encore tout à fait prêts avec le système tactique non plus et qu’il y a encore des choses à mettre au point. Il y avait aussi des blessés et des suspendus donc je pense qu’à l’avenir ça ira et qu’on n’est pas tout à fait prêts.
Kévin Lefaix avec Chambly contre Lens en amical
(Crédit : Le Petit Reporter Foot)
Dans quel état d’esprit abordes-tu la rencontre face aux Herbiers demain ?
Essayer de montrer un meilleur visage que contre la Duchère parce que malgré tout, on aurait pu au moins obtenir le nul la semaine dernière et on a quand même manqué d’agressivité dans l’ensemble du match ; c’était un peu mono rythme donc on a travaillé dessus cette semaine. Donc avec tout ce qu’on a travaillé cette semaine, on va essayer de prendre les trois points pour démarrer ce championnat d’une meilleure façon.
Revenons un peu sur ta carrière, tu as connu une montée en Ligue 2 avec le Red Star. Quelles sont les émotions d’une promotion comme celle-ci ?
A 32 ans, c’était la première fois que j’étais professionnel donc forcément c’était un peu un objectif dans ma carrière. C’était que du bonheur, dans un groupe où on vivait super bien, une saison qui a été quasiment parfaite avec des supers joueurs et des supers gars… C’était très bon de jouer cette saison-là et la montée, c’est un peu l’apothéose. On avait cet objectif depuis deux ans et cela s’est concrétisé donc c’était que du bonheur.
Quel souvenir gardes-tu justement de la Ligue 2 ?
Malheureusement un petit goût amer parce qu’on a eu un changement d’entraîneur cet été là et je n’entrais plus dans ses plans à un moment donné donc, même si j’ai joué quelques matchs en début de saison et que j’ai pu montrer mon niveau, j’en garde un goût amer dans le sens où je n’ai pas pu montrer ce que je voulais. Malgré tout, cela m’a permis de découvrir un niveau que je ne connaissais pas puis j’ai essayé de prendre du plaisir aussi.
Tu as ensuite rejoint le Belgique, quelles sont les différences footballistiques avec la France ?
Je dirais que c’est un championnat et un jeu plus ouverts, où il y a plus d’espaces. C’est un peu moins tactique dans le sens où le football est plus mis en avant qu’en France où on fait vraiment attention à tout côté tactique. Même s’il y a quand même une certaine rigueur, c’est agréable de jouer dans un championnat comme ça où c’est très populaire, un peu comme en Angleterre, surtout pour un attaquant. Il y a beaucoup de supporters qui vous suivent et ça respire le football.
Tu retiens de bonnes choses de ton aventure à Tubize ?
Oui, justement. Cela m’a fait découvrir un autre championnat, une autre culture. C’était aussi un souhait dans ma carrière de pouvoir vivre ça et au final je n’ai pas été déçu parce que j’ai pris énormément de plaisir à jouer dans ce championnat, dans des stades qui accueillaient parfois plus de 10 000 personnes donc je garde que des bons souvenirs.
Kévin Lefaix avec Chambly contre Lens en amical
(Crédit : Le Petit Reporter Foot)
Quel bilan tires-tu, à l’heure actuelle, de ta carrière ?
J’ai envie de te dire que je le ferai quand tout sera terminé. Mais malgré tout, pour l’instant, je suis fier. Je suis très fier de ce que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui parce que je suis parti de loin, pas beaucoup de personnes auraient cru en mon parcours. Je n’ai pas fait de centre de formation, j’y suis un petit peu allé tout seul de mon côté et d’avoir gravi les échelons comme ça, c’était un objectif et je suis très fier de la façon dont je l’ai réalisé et au niveau où je suis arrivé. Maintenant, je dirais que c’est du bonus parce que je suis arrivé à ce que je voulais depuis longtemps. Maintenant, je profite un peu de cette expérience que j’ai acquise pour essayer de profiter au maximum de pouvoir encore jouer à ce niveau.
Quels objectifs te fixes-tu cette saison ?
C'est de pouvoir rééditer la montée que j'avais déjà pu faire en Ligue 2. On a un bon groupe et l'objectif collectif est de monter. Je pense qu'on a les qualités, le potentiel et l'effectif pour monter donc on va tout donner pour y arriver puis d'un point de vue personnel c'est d'aider l'équipe à atteindre cet objectif et de mettre le maximum de buts possible.
Tu as déjà 35 ans, que comptes-tu faire après ta carrière ?
Il me reste encore quelques années je pense, pas beaucoup c'est vrai parce que j'ai déjà 35 ans mais je vais essayer d'aller jusqu'au maximum que je puisse faire et puis j'arrêterai naturellement. Après je me pencherai sur une reconversion mais pour l'instant je profite des quelques années qu'il me reste à jouer.
Un rôle dans un club ou d'entraîneur, est-ce que cela te tenterait pour ton après-carrière ?
Je ne suis pas parti pour l'instant vers ce genre de reconversion. Après, ça me dirait bien de pouvoir peut-être aider les jeunes en tant qu'éducateur ou en tant qu'entraîneur des attaquants, quelque chose comme ça. Et à côté, j'essaierai de faire autre chose, dans un autre domaine.
Kévin Lefaix avec Chambly contre Lens en amical
(Crédit : Le Petit Reporter Foot)
Je remercie Kévin Lefaix pour sa disponibilité, sa sympathie ainsi que pour l'interview. Je lui souhaite une bonne saison avec Chambly.
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